"La Pergola"
Accrochage des
collections
Du 21 octobre 2017 au 10 juin 2018
Birgir ANDRÉSSON, Farah ATASSI, Yves BÉLORGEY, Abdelkader BENCHAMMA, David BIOULÈS, Daniel BUREN, Andrea BÜTTNER, Nicolas CHARDON, Raphaël DENIS, Nick DEVEREUX, Erik DIETMAN, Noël DOLLA, Mimosa ECHARD, Roland FLEXNER, Laurent GRASSO, Athina IOANNOU, Philippe JACQ, Véronique JOUMARD, Alison KNOWLES, Carlos KUSNIR, Vincent LABAUME, Pierre LEGUILLON, Renée LEVI, Stéphanie MAJORAL, Didier MARCEL, François MORELLET, Tania MOURAUD, Bernard PAGÈS, Markus RAETZ, Tobias REHBERGER, Gerwald ROCKENSCHAUB, Maxime ROSSI, Stéphane SAUTOUR, Jessica STOCKHOLDER, Gérard TRAQUANDI, Francisco TROPA, Kees VISSER, Ian WALLACE, Raphaël ZARKA
Commissariat : Sandra Patron
Le Mrac poursuit la présentation des œuvres de sa collection permanente d’art contemporain à travers un accrochage des acquisitions 2016, dont les œuvre d’Andrea Büttner, Francisco Tropa et Pierre Leguillon.
L’accrochage des collections présente dans un même espace la collection historique, les nouvelles acquisitions 2016 et le dépôt du Cnap (Centre national des arts plastiques). L’exposition emprunte son titre à l’oeuvre éponyme de Pierre Leguillon acquise par le musée en 2016. Cette œuvre, que le visiteur découvre dès l’ascension de l’escalier du musée, invite à marquer un temps de pause et délimite un espace de transition qui renvoie au monde extérieur et à sa contemplation. À l’instar des pergolas de nos jardins, l’exposition permet la mise en condition de notre regard, un temps de pause salutaire, doux et rafraîchissant comme une soirée d’été. Mais La Pergola de Pierre Leguillon permet également d’introduire une réflexion sur la peinture et sa migration dans d’autres champs disciplinaires. Assemblage d’une trentaine de tissus imprimés différents, datant des années 1950 à nos jours, certains fort rares, d’autres achetés chez IKEA, l’œuvre La Pergola permet d’initier une réflexion sur la circulation des images et la façon dont la peinture et ses enjeux sont constamment réinvestis dans notre histoire. Tous ces tissus abstraits ont en effet en commun de citer indirectement certaines peintures abstraites, de Victor Vasarely à Franck Stella, et bien sûr Daniel Buren auquel ce nouvel accrochage offre un voisinage des plus savoureux.
Dans le sillage de la réflexion amenée par l’œuvre de Pierre Leguillon, l’exposition se propose d’engager un dialogue sur le statut des images, leur migration d’un champ à un autre et les rapports féconds que la peinture entretient avec d’autres médiums. En effet, depuis sa création, la collection du Mrac s’est principalement constituée autour des problématiques de la peinture et de ses enjeux, et l’exposition "La Pergola" entend faire largement état de cette préoccupation et des multiples façons dont les artistes réinvestissent ces questions. Et si l’exposition ne se déploie pas exclusivement sur la thématique de la peinture et de ses avatars, se permettant ici ou là certaines échappées salutaires, toutes témoignent, directement ou indirectement, de préoccupations propres à l’art pictural comme le geste, la matière, le support, le lien à l’histoire de l’art, le rapport entre abstraction et figuration ou entre l’art et la vie. Dans quelle mesure et pour quels effets les artistes investissent-ils la peinture, ses codes, ses techniques, son imaginaire et son histoire ? En se déployant dans de larges espaces, de ses espaces de circulation aux salles dédiées spécifiquement à la collection en passant par son cabinet d’arts graphiques, l’exposition "La Pergola" propose au visiteur une plongée dans sa collection et ce qui en constitue sa force et sa singularité.