L’Espace d’art contemporain Gustave Fayet
Le lien entre l’art contemporain et la ville de Sérignan date du début des années 90 et augure la création du musée. Dès 1991, l’Espace d’art contemporain Gustave Fayet met en place une politique d’expositions temporaires de grande qualité présentant des artistes de notoriété nationale et internationale. La ville avait choisi de baptiser cet espace du nom d’un collectionneur de Béziers, Gustave Fayet, riche propriétaire viticole qui a soutenu un grand nombre d’artistes comme Paul Gauguin ou Odilon Redon.
Agrandi en 1997, l’Espace est passé d’une superficie de 200 m² à environ 600 m². À raison de quatre à cinq expositions par an, la programmation a su fidéliser différents publics : les amateurs d’art contemporain, les établissements scolaires, la population locale, les touristes qui fréquentent les plages du littoral. Depuis sa création, la majorité des artistes qui y ont exposé ont fait don d’une œuvre, afin de souligner et soutenir son action.
Le musée municipal
Détentrice d’une véritable collection, la commune a souhaité, en 2006, la valoriser et la pérenniser en créant un musée, extension de l’Espace déjà existant. Ce redéploiement a permis d’obtenir plus de 2000 m² de surfaces utilisables pour ce nouveau musée, ouvert sur l’artère principale de la ville, au cœur du centre administratif et culturel.
Le Musée régional d’art contemporain
Le musée de Sérignan devient le Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon le 1er janvier 2010. À cette occasion, un espace d’exposition supplémentaire de plus de 500 m² a été ouvert à de nouveaux projets.
Une nouvelle étape a été franchie en 2013 avec l’achat à la ville de Sérignan de locaux d’une surface de 430 m² situé au premier étage de la Poste permettant la réalisation en 2016 d’un projet couplant extension-rénovation et renouvellement architectural. Le Mrac inaugure ainsi un musée repensé qui permet la présentation d’expositions toujours plus ambitieuses sur plus de 3200 m².
Un musée modernisé à l’identité affirmée
En parallèle et afin de rendre visible dès l’extérieur l’identité muséale, le Conseil régional a passé commande à l’artiste français Bruno Peinado pour concevoir une œuvre pérenne sur l’ensemble de la façade du bâtiment abritant cette extension. Il réalise une œuvre in situ intitulée Il faut reconstruire l’Hacienda pour faire le lien avec le bâtiment initial, tout en proposant une interaction avec l’œuvre Rotation de Daniel Buren, apposée sur l’ensemble des parties vitrées du musée initial, et la grande fresque en céramique Les femmes fatales de l’artiste islandais Erró.
Avec ses œuvres en façade, le bâtiment du Mrac prend une forme contemporaine et audacieuse : celle d’un musée largement modernisé à l’identité affirmée ; un musée où l’éducation du regard et l’apprentissage de l’œuvre d’art se font dès l’extérieur pour être développé au cœur du musée ; un musée accessible à tous qui outre l’enjeu culturel qu’il représente pour l’ensemble de la région, se présente comme un facteur de développement urbain, économique et de cohésion sociale ; un musée désormais vécu à la fois comme marqueur et animateur du paysage urbain.
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