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Olivier Mosset

Du 9 mars au 12 juin 2013

Commissariat : Hélène Audiffren

Depuis plus de quarante ans, Olivier Mosset poursuit une recherche sur le devenir de la peinture à travers l’abstraction géométrique et le monochrome. Connu en France pour avoir fait partie du fameux épisode de BMPT qui appartient désormais à l’histoire, aux côtés de Daniel Buren, Niele Toroni et Michel Parmentier, il est l’un des seuls peintres européens à être associé tour à tour au contexte artistique et critique français, suisse mais aussi à celui de la peinture américaine. Vivant depuis 1977 entre les deux continents, il a participé aux mouvances de la « Radical Painting » et du « Néo-géo ».

L’exposition consacrée à Olivier Mosset à Sérignan est le projet solo le plus important que le musée ait proposé à un artiste. Au rez-de-chaussée, un ensemble de onze toiles, de grand format, recouvertes chacune d’une couleur différente sont installées comme une grande variation colorée. Ces peintures, réalisées par d’autres, des « fakes », ou considérées comme « ratées » destinées à disparaître, des « failures », sont finalement conservées. Elles seront peut-être authentifiées par l’artiste à l’occasion de l’exposition, poursuivant ainsi son questionnement autour des notions de signature et d’auteur. Des cimaises se succèdent, manipulées jusqu’à la neutralité et transformées en sculptures monumentales, qui semblent être en attente de peintures absentes.

À l’étage, est présentée une rétrospective de ses peintures murales : un grand mur monochrome jaune, un mur d’aluminium clin d’œil aux murs de la Factory de Warhol, une autre reprenant un motif trouvé au Cuartel de Zapata au Mexique, enfin un mural inversé gris et blanc. Une toile blanche portant en son centre un cercle de noir de 1970, est installée en regard des muraux. À leurs côtés, une série de monochromes blancs et un ensemble de monochromes noirs, réalisés à la peinture polyuréthane, sont installés en écho. Les surfaces, d’une grande sensualité, absorbent ou répercutent la lumière selon la position du regardeur ou l’heure de la journée. Une série de shaped canvases, des croix et des cercles déclinés en blanc et bleu comme des « X » et des « O », reprennent le xoxo (signature de « bisous » à l’américaine). Ils évoquent les expérimentations de Frank Stella mais, avec Olivier Mosset, la toile n’est pas déterminée par une sorte de géométrie sensible mais par l’emprunt de formes toutes faites. Ils sont comme une critique du format traditionnel rectangulaire du tableau.

Le film Fun and Games for everyone, diffusé dans la salle vidéo, met en scène la première exposition personnelle de l’artiste à Paris en 1968.

Enfin, une rétrospective de ses éditions est présentée dans le cabinet d’arts graphiques. Pour la première fois réunies, elles rendent compte de ses nombreuses collaborations avec des éditeurs comme Eric Linard, la galerie Tripe V, des multiples, l’atelier Reynald Metraux, Hard Hat Genève, Three Star Books, les éditions ITEM/IDEM et END, ainsi que de ses intérêts en dehors du tableau : des expérimentations de couleurs et de formes, les motos customisées, les tatouages, des images liées à son histoire personnelle.

Cette exposition a résonné durant tout l’été en Languedoc-Roussillon : coïncidence heureuse, Olivier Mosset est été aussi invité cet été par Patrick des Gachons au château de Fraïssé. À Cerbère, dans le cadre de l’opération programmée par Shandynamiques, sous la direction artistique de Karine Vonna Zürcher, il a proposé un travail spécifique pour le passage souterrain de la Gare Internationale. Enfin, Mosset a été à Mosset, petit village dans les Pyrénées-Orientales où il a investi la chapelle.

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Vue de salle, exposition Olivier Mosset, 2013, Musée régional d'art contemporain, Sérignan. Photographie J.P Planchon. Vue de salle, exposition Olivier Mosset, 2013, Musée régional d’art contemporain, Sérignan. Photographie J.P Planchon.
Olivier Mosset, "Sans titre", 2009. peinture hydroscopique, acrylique sur toile, 300 x 300 cm. Courtesy Galerie Guy Ledune. Photographie J. Planchon. Olivier Mosset, "Sans titre", 2009. peinture hydroscopique, acrylique sur toile, 300 x 300 cm. Courtesy Galerie Guy Ledune. Photographie J. Planchon.
Olivier Mosset, "Cimaises", 1993 2013. 5 éléments, dimensions variables. Photographie J.P Planchon. Olivier Mosset, "Cimaises", 1993 2013. 5 éléments, dimensions variables. Photographie J.P Planchon.
Olivier Mosset, "Sans-titre", 1970. Acrylique sur toile, 102 x 100 cm. Courtesy Galerie Les Filles du Calvaire, Paris. Olivier Mosset, "Sans-titre", 1970. Acrylique sur toile, 102 x 100 cm. Courtesy Galerie Les Filles du Calvaire, Paris.
Vue de salle, exposition Olivier Mosset, 2013, Musée régional d'art contemporain, Sérignan. Photographie J.P Planchon. Vue de salle, exposition Olivier Mosset, 2013, Musée régional d’art contemporain, Sérignan. Photographie J.P Planchon.
Vue de salle, exposition Olivier Mosset, 2013, Musée régional d'art contemporain, Sérignan. Photographie J.P Planchon. Vue de salle, exposition Olivier Mosset, 2013, Musée régional d’art contemporain, Sérignan. Photographie J.P Planchon.
Olivier Mosset, "Sans titre", 2010. 9 peintures. Polyuréthane sur toile, 243.8 x 121.9 cm chaque. Courtesy Campoli Presti, Londres/Paris. Photographie J.P Planchon. Olivier Mosset, "Sans titre", 2010. 9 peintures. Polyuréthane sur toile, 243.8 x 121.9 cm chaque. Courtesy Campoli Presti, Londres/Paris. Photographie J.P Planchon.
Olivier Mosset, "Sans titre", 2003. Acrylique sur toile avec 6 éléments, 48.5 x 45.5 cm chaque. Courtesy Galerie les Filles du Calvaire, Paris. Photographie J.P Planchon. Olivier Mosset, "Sans titre", 2003. Acrylique sur toile avec 6 éléments, 48.5 x 45.5 cm chaque. Courtesy Galerie les Filles du Calvaire, Paris. Photographie J.P Planchon.
Olivier Mosset, "HELP", 2002. Quatre lithographies, 50 x 65 cm chaque. Courtesy édition Atelier Raynaud Metraux. Photographie J.P Planchon. Olivier Mosset, "HELP", 2002. Quatre lithographies, 50 x 65 cm chaque. Courtesy édition Atelier Raynaud Metraux. Photographie J.P Planchon.